Le multiculturalisme, un outil puissant pour changer de regard

On revient d'une semaine chez papy et mamie, en République tchèque (en Moravie plus précisément). Les garçons ont passé du temps avec leurs grands-parents, et mon mari et moi en avons profité pour nous balader avec notre coquillette dans les rues de la ville et les jardins du château (normal pour un Tchèque, les châteaux, c'est en veux-tu en voilà 🤣), boire des cafés décadents (ici c'est tout ou rien, café instantané Lidl ou latte art de barista… D'ailleurs, qui ici connaît l'expresso-tonic ?😮), retrouver des amis et discuter de notre évolution passée, présente et future sans être (trop) interrompus.

On est aussi allés voir les cousins, oncles et tantes dans l'une de ces réunions de famille où les hordes d'enfants sautent dans les trampolines, font de la barbe à papa et courent d'un bout à l'autre du jardin voir tantôt les poules, tantôt les grenouilles.

Cela dit, je ne veux pas dresser un portrait absolument idyllique de la société tchèque envers ses enfants, parce que ce serait faux. Il y a là encore des fossés générationnels et des paroles et comportements qui limitent et découragent les enfants comme ailleurs, même si c'est fait de manière innocente inconsciente, du type : « Mais t'es bête ! » ou « Je dois interdire à ma petite-fille de monter sur le toboggan parce que ses parents lui interdisent tout et du coup elle est maldégourdie » 🙈.Bref.

Mais il y a aussi des visions de l'enfant plus générales qui sont tout de même moins imprégnées du discours de domination et de besoin d'«entraînement» qu'on peut entendre en France ou dans les pays anglophones, notamment sur le fait que les enfants ont besoin d'«apprendre» à dormir seuls et de «se faire les poumons». Et ça ne me semble pas venu d'une théorie récente et ultramoderne des neurosciences, mais plutôt d'une évidence naturelle pour le coup héritée de génération en génération : les enfants ont besoin de compagnie pour s'endormir et on la leur offre, parce que c'est comme ça.

Et voilà comment plusieurs parents se retrouvent de manière factuelle, autour d'un feu et de saucisses grillées, à raconter qu'ils endorment encore leur enfant de 6 ans, ou comment leur fille du même âge s'endort certes seule, mais se relève et a alors besoin de la présence de sa mère, ou que le lit du petit garçon de 5 ans est tout simplement encore dans la chambre des parents. Le tout sans se plaindre, sans même le considérer comme un problème, ni même une fatalité, mais juste un état de fait. Le soleil se lève à l'est, et se couche à l'ouest, je suis fatigué.e le soir, j'endors mon enfant, parfois je m'endors avec, et voilà.

Et là, je sens à quel point le regard qu'on porte sur une situation peut faire que ce sera oui ou non un problème. Je vois d'un côté dans mon entourage la maman d'un bébé de 4 mois, qui se désespère complètement que la petite ne fasse pas ses nuits et envisage sérieusement de faire appel à une conseillère en sommeil pour «régler le problème», alors que de l'autre côté, des parents d'enfants de 6 ans considèrent comme absolument normal que leur fille se relève et veuille encore un câlin.

Chacun fait évidemment comme il veut, et on a pas forcément tous la même tolérance à telle ou telle situation, qu'il s'agisse de sommeil ou de tout autre chose. Mais on peut peut-être au moins se poser la question : est-ce que ça m'embête vraiment moi, est-ce que c'est vraiment terrible pour moi personnellement, ou est-ce qu'on m'a mis dans la tête que c'était terrible ?

Parce que parfois, un problème n'est un problème que si on le considère comme tel.

D'ailleurs, si la question est d'actualité pour toi en ce moment, je ne peux que te conseiller ce livre : 

Ce n'est pas un livre d'entraînement au sommeil. C'est un livre qui explique comment fonctionne le sommeil des bébés – et des personnes âgées au passage (spoiler alert : pas comme celui des adultes !), qui étaye scientifiquement ce qui se passe dans le cerveau d'un bébé qu'on laisse pleurer, qui m'a fait comprendre que mon enfant était en fait complètement normal, et qui m'a beaucoup déculpabilisée au passage.

Tout ça pour dire que parfois, quand on a la tête dans le guidon et autour de nous uniquement des gens qui pensent comme nous, ça peut être difficile de voir l'entièreté d'une situation, d'un problème.

D'ailleurs, si tu as toi-même l'impression d'avoir la tête dans le guidon et que tu as besoin de quelqu'un pour t'aider à retrouver de la perspective, je propos un accompagnement individuel. C'est un accompagnement de trois mois, entièrement adapté à tes besoins et à ta problématique. Il y a des séances en visio, mais aussi des échanges par Whatsapp entre les séances, ce qui selon moi est vraiment un énorme plus qui fait toute la différence.

Parce que quand on se pose les bonnes questions, ou qu'on réussit à voir les choses différemment, c'est juste époustouflant de voir comme tout le reste peut changer.

Si ça t'intéresse, n'hésite pas à me contacter, ou va voir ici pour en savoir plus ⬇️

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Les enfants libres, des petits sauvages qui ne respectent aucune règle ?

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Nature, enfance et liberté