Les enfants libres, des petits sauvages qui ne respectent aucune règle ?

J'ai remarqué que souvent, les parents (et le reste de la société encore plus, je dirais) adorent les enfants dits obéissants. Ces enfants qui font exactement ce qu'on leur demande, sans réfléchir, sans discuter, sans négocier. C'est sûr que la vie peut sembler hyper facile, avec un enfant aussi « sage ». Qui ne fait pas de vagues, pas de bruit, qui ne court pas, qui ne pleure pas trop fort et ne rit pas trop haut. Dans notre vie d'adulte souvent hyper remplie, c'est plus reposant pour nos systèmes nerveux déjà bien mis à l'épreuve par le stress du boulot, la charge mentale de penser aux anniversaires, aux devoirs, aux courses etc, et pour certains d'entre nous aussi les trajets en voiture, en train ou en bus qui eux aussi, apportent une certaine dose de stress, ne serait-ce que sonore, dont on ne se rend même plus compte. Et je ne te parle pas des problèmes de couple, de famille, de santé, de relations en général qui peuvent potentiellement nous préoccuper et mettre notre patience à l'épreuve.

 

Seulement voilà, ce qui est encouragé à l'âge adulte, c'est être un libre penseur, d'avoir un esprit critique, d'innover, d'être hautement créatif et tant qu'à faire, de savoir se rebeller face à l'injustice.

 

Et il y a cette dichotomie, cette séparation qui est faite entre l'enfant et l'adulte, comme s'il s'agissait de deux catégories différentes, résolument opposées. Comme si l’enfance était une expérience séparée du reste de la vie d’humain, alors qu’elle en fait non seulement pleinement partie, mais qu’elle est surtout la BASE de tout ce qui suivra.

Alors ça pique un peu, mais vouloir un enfant obéissant, c’est se rendre service en tant que parent, mais ça ne rend certainement pas service à l’enfant, qui doit un jour devenir adulte. D'ailleurs, Alice Miller va même plus loin parce qu'elle lie même un trop grande obéissance à un risque d'acceptation des dérives autoritaires (on a vu ce que ça pouvait donner dans les heures les plus sombres de l'Histoire. Encore une fois, ceux qu'on perçoit comme des héros aujourd'hui, c'est pas ceux qui ont obéi).

Pour autant, est-ce qu’un enfant qui n’obéit pas aveuglément est forcément un petit sauvage ? Eh bien non. Un enfant a aussi un cœur, il a parfois aussi envie de nous faire plaisir, et il a aussi un cerveau, il est capable de comprendre que certaines choses sont dans son intérêt. Évidemment, ça demande de la pédagogie, et parfois on n’obtient pas ce que notre ego de parent voudrait là, tout de suite. Mais c’est à nous de travailler sur nous, dans ces cas-là, et sur la relation parent-enfant. Parce que tout part de là. Si le lien est là, le reste suit.

 

Et à la clé, qu'est-ce qu'on a ? Une vraie notion de respect (mutuel). Pas le faux respect, celui qui est simulé, extorqué et s'apparente en fait plus d'un côté à de l'humiliation, de l'autre à de la domination. Parce que le vrai respect, en fait, il est là ou il est pas là, mais il se vit à l'intérieur. On peut agir sur les apparences extérieures, mais si on veut du respect authentique, on ne peut juste pas lui forcer la main, on ne peut QUE créer des conditions favorables à son apparition. Le respect forcé, c'est pas du respect, c'est de la soumission.

C'est aussi un enfant qui, quand il respecte, le fait pour de vrai, avec authenticité, parce qu'il est justement libre de dire oui ou non, et il peut justement exercer cette compétence qui est de se fier à son intuition, à son jugement. Compétence dont il aura bien besoin à l'âge adulte si on veut qu'il vive la vie qu'il veut et non pas celle qu'il pense que les autres attendent de lui. Parce que c'est ce que je constate pour beaucoup de personnes, à des degrés divers : des gens qui vivent leur vie en fonction de ce qu'ils pensent devoir faire et pas par ce qui les anime profondément, parce qu'on les a tellement poussés à ne pas s'écouter, à chercher de la validation extérieure, qu'ils ont l'impression qu'ils ne SAVENT même plus ce qu'ils veulent. Et c'est dommage.

 

D'ailleurs, si ce sont des problématiques qui te touchent et que tu as envie d'explorer, il me reste une place pour un accompagnement individuel de 3 mois à partir du mois de juin. Si tu as envie d'en discuter, envoie-moi un petit message, tout simplement !

 

Tu peux aussi consulter la page de mon accompagnement, Reconnexion intérieure, en cliquant sur le lien ci-dessous.

Précédent
Précédent

🎙️Nouvel épisode de podcast avec Marjorie Poteaux : La maternité, un chemin initiatique

Suivant
Suivant

Le multiculturalisme, un outil puissant pour changer de regard